Quand tu parles sans rien connaître, et de manière très incorrecte, quand tu planes et que tu t’ prends pour une étoile et une comète,
ou quand tu joues grave le poète, mais que tu nous casses les oreilles, quand tu regardes tous tes collègues de haut car tu prends du grade, et joue le bureaucrate au sommet, quand toi et ta brigade de façon sommaire, parlez en patron, d’un ton pas trop amical, et jouez les agents secrets, quand tu m’ traites en minable avec ton succès, et que tu te prends pour un type formidable, saches que pour tout ça, j’ te tuerais avec le sourire du diable, et dans les poubelles, j’ te laisserais mourir et t’ souvenir de oim, comme quand tu crois que t’es la plus belle, j’ai envie de t’ouvrir le crâne en te croisant dans une ruelle, tu n’ verrais pas venir le drame, et j’ deviendrais plus cruel quand tu joues la grande dame qui ne parle qu’au pluriel de tout Paname, des Mamadou, des (Rachid) Boulaouane, et pour ce soir, le tunnel n’ va pas s’ouvrir au bout de la rame d’une lumière surnaturelle, tu vas plutôt mourir dans le noir, sûr et d’une façon soudaine… tout ça pour dire, j’ te tuerais avec le sourire
Quand tu siffles les meufs et que tu gifles les reufs les plus chétifs, et manœuvre en collectif pour faire preuve d’un tempérament impulsif, j’ai bien envie d’ te faire subir l’épreuve de la lame dans le bide avant l’arrivée des keufs, quand tu joues l’homme de l’Atlantide et le sauveur à l’âme sensible, mais qu’à l’arrivée, les caisses de ton œuvre de charité sont vides, j’ai bien envie d’en finir vite avec ton sort, j’ai bien envie que tu en profites comme un sale porc, juste avant le rendez-vous morbide avec ma corde, et quant au profil du père fidèle pédophile, quand le perfide homme fait défiler des mômes pour faire des films, je n’ vais pas perdre le fil, non, bien au contraire, j’ vais plutôt faire parler le devil, donner un goût d’enfer, un courant d’air violent dans les villes, donner un « j’ vous emmerde et je vous enterre vraiment dans mes rimes », et votre sang couleur terne coule au terme d’important sévices, le monstre sans nom à votre service vous tuera avec le sourire
Quand tu voles les types, quand tu violes les petites, quand tu flambes, quand tu vends tes titres, et oublies toute l’étique à défendre, quand ta politique devient du vent, et que tes promesses dites deviennent du flan pas très comestible, mais que tu restes digne pourtant, quand tu fais le sale hypocrite, quand tu vois l’esclavage et les chambres à gaz anecdotiques, quand tu nies l’escalade des stéréotypes, quand tu y contribues et gueule sur l’esplanade et continues la mascarade de ton ambiance ghetto clip, quand tu négliges ta conduite, et roules à 100 dans les virages tout en prenant des grosses cuites, fauche un enfant sur ton passage, moi j’envisage les gros titres, avec un sourire sur mon visage, la rubrique nécrologique avec ton sang comme remplissage, un message catégorique du carnet de bord aux pages d’une rigidité cadavérique, j’aimerais vous dire d’une part que, plus d’une fois, la mort se mérite, comme la vie quelque part, et puis que d’autre part, c’est terrible, mais tu nous manqueras pas, mais quand même, je te dédie ce titre, à ton souvenir, je te tuerais avec le sourire
credits
from Le monstre arrive [2012],
released August 31, 2012
Prod by Get Eye (Strange Nature)
Cuts by Dj Venum (Cleaner of Shit)
Enregistré chez Eliksir Prod, mixé par Tumsoul Prod
UK label Def Pressé taps legendary New York hip-hop producer Blockhead for the fifth installment of their KPM Crate Diggers series. Bandcamp New & Notable May 5, 2024