We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Le monstre sans nom (volume 1) [2012]

by TIS

/
1.
T’as rêvé d’un album dynamique, de jeux de mots difficiles et multi syllabiques, ou justement, que la pure simplicité cette fois ci rapplique, t’as rêvé d’une machine à hit pour qu’ la magie s’applique, ou à l’inverse, un morceau dont la controverse agite par la suite, t’as rêvé d’ musique sans gimmick ou faux accent lyrique, ou à l’opposé, d’une musique composée d’effets sans limite, t’as rêvé de séduisantes plastiques, et de récit fantastiques, ou au contraire, des morceaux bien terre à terre sans vrai gymnastique (d’esprit), t’as rêvé de violence, ou de pacifisme, d’une ambiance ultra sinistre, ou d’optimisme utilisée à outrance, t’as rêvé de France ou d’Etats-Unis, d’un morceau qui trace une vie, ou un qui t’a suffit juste pour tes vacances, t’as forcément rêvé d’une tendance qui a suivi ton enfance, quitte à subir la sentence qui t’as surprise, car tu n’auras rien de ce que tu penses, de nature grise, voilà l’album que l’on lance, sans nom, cette fois y a plus TIS… …mais juste le monstre sans nom, l’album que nous concentrons sur l’homme, car ça pourrait parfaitement être son surnom, sinon, c’est juste une démonstration de ras le bol et de satisfaction plus folle, sans vrai distinction, le yang, le yin en action (X2)
2.
Quand tu parles sans rien connaître, et de manière très incorrecte, quand tu planes et que tu t’ prends pour une étoile et une comète, ou quand tu joues grave le poète, mais que tu nous casses les oreilles, quand tu regardes tous tes collègues de haut car tu prends du grade, et joue le bureaucrate au sommet, quand toi et ta brigade de façon sommaire, parlez en patron, d’un ton pas trop amical, et jouez les agents secrets, quand tu m’ traites en minable avec ton succès, et que tu te prends pour un type formidable, saches que pour tout ça, j’ te tuerais avec le sourire du diable, et dans les poubelles, j’ te laisserais mourir et t’ souvenir de oim, comme quand tu crois que t’es la plus belle, j’ai envie de t’ouvrir le crâne en te croisant dans une ruelle, tu n’ verrais pas venir le drame, et j’ deviendrais plus cruel quand tu joues la grande dame qui ne parle qu’au pluriel de tout Paname, des Mamadou, des (Rachid) Boulaouane, et pour ce soir, le tunnel n’ va pas s’ouvrir au bout de la rame d’une lumière surnaturelle, tu vas plutôt mourir dans le noir, sûr et d’une façon soudaine… tout ça pour dire, j’ te tuerais avec le sourire Quand tu siffles les meufs et que tu gifles les reufs les plus chétifs, et manœuvre en collectif pour faire preuve d’un tempérament impulsif, j’ai bien envie d’ te faire subir l’épreuve de la lame dans le bide avant l’arrivée des keufs, quand tu joues l’homme de l’Atlantide et le sauveur à l’âme sensible, mais qu’à l’arrivée, les caisses de ton œuvre de charité sont vides, j’ai bien envie d’en finir vite avec ton sort, j’ai bien envie que tu en profites comme un sale porc, juste avant le rendez-vous morbide avec ma corde, et quant au profil du père fidèle pédophile, quand le perfide homme fait défiler des mômes pour faire des films, je n’ vais pas perdre le fil, non, bien au contraire, j’ vais plutôt faire parler le devil, donner un goût d’enfer, un courant d’air violent dans les villes, donner un « j’ vous emmerde et je vous enterre vraiment dans mes rimes », et votre sang couleur terne coule au terme d’important sévices, le monstre sans nom à votre service Quand tu voles les types, quand tu violes les petites, quand tu flambes, quand tu vends tes titres, et oublies toute l’étique à défendre, quand ta politique devient du vent, et que tes promesses dites deviennent du flan pas très comestible, mais que tu restes digne pourtant, quand tu fais le sale hypocrite, quand tu vois l’esclavage et les chambres à gaz anecdotiques, quand tu nies l’escalade des stéréotypes, quand tu y contribues et gueule sur l’esplanade et continues la mascarade de ton ambiance ghetto clip, quand tu négliges ta conduite, et roules à 100 dans les virages tout en prenant des grosses cuites, fauche un enfant sur ton passage, moi j’envisage les gros titres, avec un sourire sur mon visage, la rubrique nécrologique avec ton sang comme remplissage, un message catégorique du carnet de bord aux pages d’une rigidité cadavérique, j’aimerais vous dire d’une part que, plus d’une fois, la mort se mérite, comme la vie quelque part, et puis que d’autre part, c’est terrible, mais tu nous manqueras pas, mais quand même, je te dédie ce titre, à ton souvenir
3.
(Tis) En premier, j’ suis fatigué des hommes qui aiment piquer les sommes et trafiquer les soldes, sont prêt à tout pour être friqué en somme, fatigué des soldats et des guerres qui jamais ne s’ résolvent ou se résorbent, juste un jour, j’aimerais voir la Terre saine et sauve, ça serait sympa (L'éni) J’suis fatigué, j’ai mal au crâne, vite un ORL, fatigué de pas pouvoir poser mon cul sur une plage aux Seychelles, fatigué de devoir lécher le bas de l’échelle pendant que les bling bling des fils de pdg brillent pire que la Tour Eiffel (T) J’suis fatigué des meurtres et des viols, et des mœurs les plus folles, fatigué que ça soit « hell on earth » et pas l’ambiance hippy folk, flower power et pink floyd j’ suis fatigué de la sale odeur de l’ivrogne, des larmes aux peurs de la femme de celui qui cogne (L) fatigué de cette putain de file d’attente pour mes allocs, fatigué de mon numéro 60 quand c’est au 38 que ça bloque, fatigué comme la mère d’une ado pré pubère qui veut des thunes, un cellulaire et une paire de prothèses mammaires (T) fatigué de la Chine, de la démocratie telle qu’en Asie qui insulte nos principes, pleinement naze et tellement nazie, fatigué de la Palestine (et Israël) qui n’ trouvera pas la paix ainsi, fatigué que ton bel insigne (de police) puisse assassiner en té-ci ou ailleurs, (L) j’ suis fatigué, usé, à cran, surmené, fatigué des mamans qui prennent leurs bébés pour des surgelés, fatigué qu’une bande de banquiers, qui ne pensent qu’à spéculer, foutent le monde entier dans la merde et qu’on me demande de récurer, (T)j’suis fatigué de l’intolérance, fatigué de l’incompétence du monde politique dans les tables rondes et lors des conférences, fatigué d’ s’enliser, aussi fatigué de subir les conséquences des décisions de l’Elysée, fatigué d’habiter Sarkoland, d’y inviter François Hollande, (L) ce monde me fatigue non stop, y a rien à comprendre comme à la dernière saison de Lost, fatigué de mon boss et de ses suppressions de postes, de devoir servir à mes gosses de la bouffe transgénique low cost, (T) fatigué des crimes, fatigué du climat qui décline, d’être le gars qui déprime, fatigué de ne pas savoir qui est clean ou pas, (L) fatigué des tueries, des boucheries, de la barbarie, l’homme se défoule pire qu’un rebelle libyen sur la dépouille de Kadhafi, (T) fatigué du rap de merde qui parle de l’herbe, mais je pardonne les rappeurs, qu’ils n’aient pas peur, j’ les tuerais juste par le verbe tout à l’heure, (L) fatigué par ta vibe et les rappeurs de ta hype, lâches le mic, ton son tourne mal à la Walter White Si t’es fatigué de geindre, si t’es fatigué de te plaindre, alors bouches toi les oreilles, les yeux, mais c’ n’est pas simple si t’es fatigué de te plaindre et épuisé à force de geindre, alors bouges toi, et ne laisse plus rien ni personne ne t’atteindre (X2)
4.
On va faire la guerre au démon, ça ne va pas plaire à tout le monde, et ça ne va certainement pas faire le tour du monde, ça c’est clair, c’est une seconde, un éclair qui ne gronde que dans le désert, qui ne tombe que dans les herbes, mais la guerre est la seule réponse on va lutter pour la paix, j’ai le rap futé, et les flèches de l’arc affûtées pour la peine, puis le regard d’un pur athlète, mon art brut est une sale tête de lard qui refuse d’admettre qu’il a la réput’ d’une pute à dollars qui capture plein de mecs, mais on va lutter, faire la guerre à tout ce qui est vulgaire, s’accorder le refus de perdre, apporter le recul, fier, oui, on va lutter pour enfin s’élever comme une bulle d’air, sans la fume ou l’abus de bières, sans mettre la thune en lumière, on va lutter contre le diable, Lucifer, on compte bien le battre, comme des super héros, supérieurs au succès d’Aloe Blacc, et comme lui, on connaît la nature de la bête démoniaque, mais c’est la quête de la quiétude intérieure qui fait que les mots claquent entre eux L’œuvre du démon, oui c’est l’œuvre du démon que je combat pour de bon, que je contre à coup de bombes verbales L’œuvre du démon, oui c’est l’œuvre du démon que je combat pour de bon, et démonte le compte à rebours fatal REFRAIN On va combattre l’igno-rance à tous les niveaux denses, de la pesante et imposante, à la plus petite violence, peut être qu’elle s’arrêtera net au point où la musique commence, ou qu’elle soigne les starlettes en quête de leurs uniques ambiances, on va quand même combattre, on va quand même contacter les blancs autant que les pro blacks, on va quand même consacrer du temps aux grands handicaps, on va quand même assurer nos plans, assumer nos actes, on ne va pas tuer pour de l’argent…on ne va pas accuser le comptable, à l’instant, inventer le coupable, abuser le contribuable en passant, ou user de coup bas, on va plutôt combattre en pensant que notre courage vient de l’entourage le plus présent REFRAIN pas de confrontation physique, j’ combat le monstre en musique, la cause et la prose ne sont pas abusives, et dès que j’annonce la conférence de presse, et réponse, ça fait presque l’effet d’une bombe, j’ suis pressé qu’elle tombe, et de ces quelques secondes qui seront intensives, y aura des conséquences vives, mais surtout un immense kif, quitte à cracher bêtement du sang à la Curtis Lemansky si t’es dans le camp de Satan, tu sais c’ qui t’attends, c’est l’offensive, si t’aimes tant les sales plans guets-apens, tu sais tout c’ qui s’en suit, je sais que les gens les plus sensibles, forcément, finissent en cible, mais cachent une rage puissance mille, je veux qu’elle s’exprime avec grand style, avec l’éloquence et standing, qu’est ce que t’en penses, qu’est ce que t’en dit?
5.
Demain sera un jour meilleur, et je serais toujours player dans le jeu de la vie où je navigue et me fatigue à vous faire peur, demain sera meilleur ou pire, des pleurs, des rires, des petites frayeurs ou des torpeurs terribles, on dribble entre l’épine des fleurs, demain ne sera qu’un jour de plus, ce genre d’excuse n’est qu’une erreur, et juste une sorte de ruse dont j’use pour repousser mes peurs, demain c’est loin, là j’abuse plus ou moins, mais je m’amuse comme si on m’enterrait demain, et sous les sons de la cornemuse mais, qui sait de quoi demain sera fait ?! c’est comme une roulette russe, car l’avenir n’est pas une mince affaire qu’on traite avec des muscles, plutôt des pincettes, qui sait demain, peut être qu’on sera plus juste, meilleur à l’intérieur, au fond de nos cœurs, beaucoup plus robuste, et bien dans nos têtes, qui sait demain, peut être qu’on sera plus rustre, et qu’on sera trop frustré, même offusqué que la vie nous refuse le droit de débusquer, de déguster la chaleur diffuse, plutôt que la vétusté d’un vécu spé d’une ardeur qui use, mais demain sera un jour meilleur, demain sera un jour meilleur (x4)
6.
(Tis) C’est juste un autre monde quand la nuit tombe, tu t’en rends vite compte, les ombres de la ville sont agiles, et elles s’agitent en nombre, l’heure où les gitans rodent, l’heure où logiquement tournent les flics en ronde, bref, l’heure où tu fais de magnifiques rencontres, non ? j’y ai passé des plombes, j’y ai bien perdu mon temps, j’y ai pété les plombs, mais bon, j’y ai vécu des bons plans, j’ai secoué des bombes pour y signer des noms de clan, puis essuyé des trombes d’eau, des tempêtes, autant que du beau temps, j’ai côtoyé l’étrange, le mélange des deux mondes, et l’échange des deux rounds où se confondent les démons et les anges, c’est juste un autre monde où même les gens intelligents, deviennent des bêtes immondes, où ça ne vole plus haut qu’entre les jambes, c’est juste un autre monde, et d’après la légende, avec une ambiance d’outre tombe, que tes nuits soient trop courtes ou longues/ c’est ce que la Terre engendre, c’est le paradis et l’enfer ensemble, c’est juste un son de nuit où tout a son prix, on s’en payera cent ! un son de nuit, celui qui accompagne ton insomnie un son de nuit, pour l’oiseau nocturne qui sort de son nid un son de nuit, pour tous ceux qui traînent dehors et s’ennuient de l’Essonne à la Seine Saint Denis, de la Réunion à Saint Louis (x2) (Sky) C'est juste un son de nuit, un morceau de vie en plus, un peu de pluie une heure passée sous l'abris bus, la lune augmente les proportions de ce fond de bruit, la vitesse de ce front de brute, beurrée qui n'avait pas prévue la chute, les oiseaux dorment, les mots s'envolent, fumées s'élèvent, mauvais élèves refont le monde et fondent la mode, à un trottoir au fond de l' alcôve, silence rompu par le gyrophare, paraît que le boug voulait se refaire, bah il a fait que repeindre le sol, dessin mal fait de sa silhouette aérosol, une seule nuit toute une époque, insomnie sans grosse éclate, une discussion sans lendemain, les bagnoles passent, repassent passent basses sur basse et clap, les phares éclairent un monde à part, puis redisparaissent en un éclair, cela vaux mieux car c'est l'horaire au mille écarts, oui c'est au jour que l'homme en bleu a mit l'équerre, elle la lune sait faire disparaître tout type d’égards, un son de nuit une lumière noire un son de nuit refrain (Sky)C'est juste un son de nuit, pour calmer ton insomnie, car souvent sans les UV deviennent insolents, un son de nuit pour calmer ta folie, man faut le vivre, ses milliers de kilomètres parcourus, à zigzaguer en pleine nuit, entre brigade et boys accrocs aux solvants, insolvable taffe le fric à l'aise car ici ailleurs la police ne rentre plus, et c'est la même un peu partout t' as vu. (Tis) C’est juste un son de nuit comme il fallait pour allumer l’incendie, amuser la galerie Lafayette, abuser une fillette dans son lit, parfait pour qu’une vie s’arrête, parfait pour qu’une minette, sans bruit, fume sa première cigarette, parfait pour des mines assombrit et pour le crime qu’ils s’apprêtent dans la soirée à accomplir avant de pouvoir disparaître, sans que tu n’ai réellement compris, on ne peux pas briser la règle, il n’y a pas d’éléments qu’on trie, la nuit, plus rien n’est pareil, la prochaine nuit comme la veille, juste un son de nuit refrain
7.
(Tis) Parce que la vie n’est pas si belle, que mes journées ne sont pas si pleines, parce que je n’apprécie qu’à des moments précis toutes ces décibels, à cause d’une envie presque irrationnelle, parce que cette nuit, je n’ai pas sommeil, parce que je voudrais chasser l’ennui que personne n’aime, parce que j’ai des choses à dire plutôt personnelles et que … je veux qu’elles crèvent les yeux, ou plutôt qu’elles te percent l’oreille (même les deux), parce que c’est merveilleux de pouvoir compter sur elle pour aller mieux, j’ai toutes les raisons d’écrire, parles moi des tiennes si tu peux… (Posei) Ecrire est pour moi vital, comme inévitable à l’âge du cartable, je n’écrivais pas que sur les tables. Même sans le rap j’aurais écumé les pages blanches jusque papy, aucune de mes taches d’encre nées de caprice et si ma bouche le souffle sans malice, c’est pour que Alice s’ouvre à nouveau au pays des merveille, sans ces idées perverses qui la pousse à se foutre de son éveil J'ai toutes les raisons d’écrire, saisir l’occasion, décrire les meilleures saisons, les pires, c’est une vraie passion, de dire ce qui est bon ou non J’ai toutes les raisons d’écrire, saisir l’occasion, décrire les meilleures saisons, les pires, un moyen de pression terrible contre le démon (X2) (Tis) J’écris pour vider mon cœur, me fous de l’avis des moqueurs, j’écris pour liquider, ou quitter nos peurs, qu’ont pris de l’ampleur, j’écris d’ mon plus beau bic pour un public demandeur, pas d’ambiance bucolique fabriquée pour trafiquer l’odeur, j’écris le monde à notre heure, à la minute, à la seconde, une écriture à la montre, à la vie dure qu’on affronte,et à notre honneur, à la figure de la honte, celle qui fissure un tas de monde, celle qui vise toute la mappemonde, et frise donc l’horreur, j’écris de ma table ronde, et fais face aux pleurs, j’écris d’une lueur blonde pour un vécu d’heures sombres et vu leur nombre, j’ suis songeur, moi j’évacues leurs ondes, et avec le recul, sans son, sans écriture, de toute façon, je meurs, et calcule plus les songes, j’écris la réalité, mais vos textes puent le mensonge, et me faire à l’idée ne m’ sers à plus grand chose, moi j’ préfère lutter, et écrire de virulentes proses, pas de vulgarité, chaque mot est pesé, pas de virgules en trop REFRAIN (Posei) Sans calembours je ne sais pas rapper la bouche pleine, traine mes rimes sur de folles plaines façon Coltrane et l’amour suprême. Loin de la haine et de sa langue qui fourche, fourbe et violente comme l’enfer, elle stimule les bandes et les ans fermes, matricule les gangs et les enterrent, s’attribut les rentes et laisse en perte, mon écriture sort des rangs, sa source est l’intelligence. (Tis) Parce que la vie n’est pas si laide, que cette envie, en principe, m’aide à tirer pas mal la sonnette d’alarme, déclencher la sirène, parce que ça me fascine, même quand c’est pas facile de s’y mettre, parce que j’ai à ma dispo 26 lettres pour un raccourci net (vers mon cœur), parce que le jeu mérite bien qu’on s’y prête, et que son enjeu grossit peut-être, parce qu’une feuille qui reste blanche est une chose inepte, parce que l’ silence est pesant et qu’à présent j’ose y mettre un terme, j’ai toutes les raisons d’écrire, et de choisir même un thème… REFRAIN
8.
J’aime pas rapper sur le rap d’habitude, mais quand il vole bas, au ras du bitume, en basse altitude, c’est insupportable, et j’ai toujours su pour le diable, que celui-ci prendrais des tunes, et bien sûr nous vendrais des tubes après une étude mondiale, celui-ci torture mon âme, et jette aux ordures mon égo, pour quelque chose d’immoral, d’innommable, d’indigne en un mot, j’ai des jeux de mots innombrables, mais lui, il préfère la naie-mo, l’argent facile, les hommes qui se comportent comme des animaux , comme des minots qui en gaspillent, loin des salaires minimaux, c’est des millions qu’emmagasine le diable qui roule en limo, avec des bimbos en magazine, des magazines plein d’idiots, et pleins d’idiots qui nous fascinent, ça fait de nous des sales nigauds, qui salivent qu’aux bruits des machines à scandales, des saligots qui s’alignent au talon d’Achille du diable, et ne voient pas plus haut, j’ai une théorie, tu me diras oui ou non, si elle tient debout, mais si le diable trinque à notre santé, c’est qu’il est dans chacun de nous, voilà tout refrain Si le rap est plus risible que jamais, et nullissime, c’est que la monnaie a une influence de plus en plus nuisible, que la zik est une usine, où les hommes se battent pour percer l’unique cible à abattre, c’est sur la table de leur cuisine qu’ils autopsient le rap, et diagnostiquent l’homicide par une toxine durable, celle du mc trop docile (trop docile)…on s’ prétend pourtant innocents, j’hallucine, alors qu’on est tous coupables ou capables d’actions abusives (abusives)… de réactions et de jalousie compulsives, si t’as déjà vu l’ diable, explique moi pourquoi t’as voulu l’ suivre… j’ parle en général, donc tout le monde est visé, du grand général, aux petits soldats, mais y aura pas de danger d’ mélanger les grades, ainsi que les responsabilités, des gens vénérables, voilà c’ qui nous manque en réalité, les anges et les diables jouent avec nous comme des instruments, mais si l’ diable trinque à notre santé, c’est qu’il est l’ plus influent, simplement refrain J’ parle aux maisons de disques, aux médias, lance un discours immédiat, un flow liquide et wicked pas traduit par wikipedia, parle aux rappeurs hypnotiques avec leurs rythmiques Eppeda, autant qu’aux nostalgico-tragiques, kicke de la ligne médiane, notre musique a le bonnet d’âne, et c’est notre faute à tous, ainsi qu’au public qui fait grimper la vente des fausses partouzes, des clichés qu’on lance par 12 ou 16 (mesures) comme d’immenses bad news, la France dans une bouse épaisse, et même sa présidence a l’ blues, quand… même le rap utilise, et applique les lois du capitalisme, qu’ les mc’s sont enclins au cannibalisme, j’ suis un de ces gars qui balise, au bout du compte, qui bouclera ses valises, mais c’est la même partout autour du monde, y a du bourrage de crane sur les ondes, autant qu’a la télé, mon entourage prône l’insurrection, mais passe pour des fêlés, le paysage est obscur et sombre, mais pas de quoi vous affoler, ou éveiller chez vous des soupçons, vous avez raison, car le diable boit à notre santé…rien de grave…

about

Pour ce premier volume, un grand merci (again) à Rémi Pee (Tumsoul Prod) sans qui rien n'aurait été possible (rideau style papa), DJ Cross Y de Master Chef, Get Eye (Strange Nature), L'Enigmatic de Bestown (fuck les Lakers!), Mister Hone aka Loly Pee (payes ta pizza à la banane), Goomar le poissonnier d'Intermarché, Freshkah (where you at?), Maestro (El Amel Quartet), Spriggan (frère 2 son), Dysflow, Sky Fumanchu, Frozen Jazz (merci pour le tarif étudiant), Posei Manifest (organisateur de soirées polonaises sur DK), Dj Venum (monsieur efficacité, big up), Niiggah le poisson du ghetto, les sandwichs viets pimentés, le nectar de poire, les boissons gazeuses toxiques, le Doliprane, les Airwaves et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce projet. Je me dois surtout de remercier monsieur Naoki Urasawa pour l'inspiration.

Un big up à tous mes vrais gars, vous savez qui vous êtes!!

Chaque morceau de ce projet est dédié à mes monstres et à la mémoire de Yannick Zicot et Victor Suzannon.

Welcome to Bianca.

credits

released September 15, 2012

Les illustrations sont extraites du manga "Monster" de Naoki Urasawa

license

all rights reserved

tags

about

TIS Paris, France

Just a supaemcee, not a bioman!!

contact / help

Contact TIS

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like TIS, you may also like: